Découvrez ce qui favorise le calme chez les enfants pour vivre un meilleur confinement en famille.
Les temps passés en famille comme temps de connexion
Les temps calmes peuvent prendre la forme de rituels comme un temps de reconnexion après une longue journée (une activité d’une dizaine de minutes minimum ensemble sans autre distraction chaque soir pour se “remplir” le seau émotionnel de chaque membre de la famille).
Cela peut être la lecture suivie d’un livre, une partie de jeu de société, une activité créative (peinture, argile, pâte à modeler…), un massage, un jeu sous n’importe quelle forme
Par exemple, hier soir avec ma fille, nous nous sommes amusées à nous jeter un doudou en prononçant à chaque lancer quelque chose que nous aimons faire ensemble).
Les temps passés en famille sont de vrais “remplisseurs” du réservoir affectif de chacun de ses membres. Le réservoir d’amour est à remplir chaque fois qu’il se vide.
La figure primaire d’attachement de l’enfant est la station d’essence auprès de laquelle l’enfant a besoin de s’approvisionner.
C’est auprès d’elle qu’il revient entre deux excursions dans le monde extérieur.
Le réservoir de l’enfant est vidé par la faim, la fatigue, l’isolement, le stress, les disputes, des blessures…
Et une personne dont le réservoir affectif est vide aura tendance à être plus sensible, à chercher de l’affection et de l’attention par des moyens plus ou moins efficaces, à être plus irritable, moins coopératif.
L’image du réservoir est valable à tout âge car l’amour est notre carburant à tous : bébés, enfants, adolescents, adultes, seniors.
Nous, parents, avons également besoin de remplir notre propre réservoir.
Les moments passés en famille sont donc indispensables et peuvent prendre diverses formes :
- Des moments et activités agréables partagés
- Des repas pris ensemble le plus souvent possible
- Des tâches quotidiennes faites dans la joie
- Du respect mutuel (adultes/ adultes, adultes/ enfants, enfants/ adultes, enfants/ enfants)
- Des besoins prise en compte
- Des moments de résolution de conflits et de médiation
- Des petits mots laissés à l’intention de l’autre
- Des encouragements
- Des « je t’aime »
- Des voix calmes et posées
- Des émotions accueillies et reconnues
- Des temps de détente et de bien-être
- Des chants et chansons
- Des moments de rire partagé
- Du toucher, des câlins, des massages
- Des jeux en mouvement partagés (ex : traîner un enfant dans un carton
Ne pas négliger la communication et la qualité de la relation
La communication et la qualité de la relation ont un impact important sur le comportement des enfants.
Mieux vaut ne pas prendre pour acquis que l’enfant va suivre toutes les règles tout le temps, sous prétexte qu’on les lui a déjà expliquées quelques temps auparavant et qu’on les a formulées de manière positive, concise et précise.
Nous aurons probablement à répéter autant de fois que nécessaires certaines consignes.
De l’empathie, encore et toujours !
Savoir que la parole est libre dans la famille participe à faire en sorte que les émotions soient exprimées, partagées et reconnues.
L’écoute empathique ne vise pas à éviter les crises mais à permettre que les émotions soient entendues pour que les enfants se sentent aimés et acceptés inconditionnellement.
L’écoute empathique libère les tentions et apaise les cœurs.
Offrir de la confiance
Les adultes peuvent être sources de confiance et participer à renforcer l’estime de soi des enfants.
Cela peut passer par le fait de :
- être à l’écoute de l’enfant en le laissant exprimer ses émotions
- encourager les enfants en soulignant leurs efforts et leur progression (plutôt que simplement les résultats), les choses réussies même minimes (plutôt que critiquer les échecs)
- souligner les forces et talents des enfants (même s’ils ne sont pas en rapport direct avec les attendus de l’école)
- offrir des paroles valorisantes et encourageantes
- outiller l’enfant avec des techniques de retour au calme
- proposer des ressources et des moyens pour progresser quand l’élève est face à la difficulté en insistant sur le pouvoir du “bientôt” et du “pas encore” tout en reconnaissant la tristesse, la déception et la frustration liées à l’échec et à l’erreur
- aider l’enfant à travailler en lui apportant une aide utile et bien dosée (sans faire à sa place ou le décourager par des phrases du type “Tu es nul”, “Tu n’es pas fait pour les maths”…)
Communiquer de manière claire, efficace et bienveillante
Communiquer de manière claire, efficace et bienveillante permet de passer du rapport de force à la coopération.
Ce type de communication s’appuie sur des piliers tels que :
- s’assurer que l’enfant écoute réellement en maintenant le contact visuel avec lui quand on lui parle (solliciter plusieurs sens – vue, ouïe, toucher – est plus efficace)
- donner une seule consigne à la fois et lui demander de la reformuler pour s’assurer qu’il l’a bien comprise
- utiliser le moins de mots possibles (ex : seulement dire Stop)
- dire ce qui est attendu plutôt que ce qui est interdit en décrivant de manière précise et objective le comportement souhaité (ex : “tiens toi tranquille” n’a pas de sens car l’enfant ne sait pas forcément ce que nous entendons par “tranquille” et n’a peut-être pas les ressources pour être tranquille : qu’attendons-nous exactement de sa part ? Comment pouvons-nous rediriger le comportement inapproprié vers un comportement acceptable – comme sauter sur un vieux pouf plutôt que sur le canapé ?
- laisser du temps à l’enfant pour réagir après une demande
- faire preuve de gratitude (merci) quand le comportement attendu est réalisé
- communiquer à l’aide de messages-Je exprimant des émotions, besoins et limites personnelles (plutôt que des messages-tu qui critiquent, rabaissent, accusent ou étiquettent l’enfant)
- décrire le problème en disant simplement ce que nous voyons (ex : “Je vois des chaussures par terre dans l’entrée”). On laisse l’opportunité aux enfants de trouver une solution à ce problème sans se sentir accusés ou stupides. Leur manière d’agir ne dépend plus du regard des adultes mais de leur capacité à trouver par eux-mêmes des solutions. Il est possible de compléter la description du problème par une question qui engage l’intelligence de l’enfant : “Comment tu peux faire ?”;
- exposer nos propres besoins en contradiction avec ceux des enfants : “Je vois que toi, tu as envie de… Et pour moi, c’est important de… On a un problème, qu’est-ce qu’on peut faire ?”/ “Là, j’ai trop besoin de calme. Est-ce que tu serais d’accord pour… ?”
- passer par le jeu et l’humour qui sont utiles pour libérer la tension et donner une forme d’expression non violente à l’agressivité : bataille de polochons gagnés par l’enfant, bataille de pouces (ou d’eau pour les familles qui disposent d’un jardin)…
En ce temps de confinement des enfants, pensez aussi à l’alimentation…
Un dernier élément à prendre ne compte : enfin ce qui peut aussi favoriser le calme en général chez les enfants : l’alimentation L’alimentation des enfants a une incidence sur leur agitation et leur attention.
Pour bien nourrir le cerveau des enfants, nous pouvons limiter (ou supprimer si cela est possible) les aliments industriels préparés, les apports en gras, en sucres blancs et les aliments contenant des additifs alimentaires et conservateurs.
Pour diminuer les sucres blancs, on peut réserver les sodas et bonbons aux grandes occasions, voire même les remplacer par des boissons plus simples (faites maison comme la limonade ou le kéfir).
Dans les gâteaux, on peut remplacer le sucre blanc par du miel, du sucre complet, du sirop d’agave ou de la stévia.
L’aspartame est à éviter car elle peut aussi déclencher des comportements proches de l’hyperactivité.Pour supprimer les produits chimiques, on peut vérifier la composition des produits alimentaires et traquer les additifs alimentaires commençant par E quelque chose.
L’Union Européenne impose aux industriels la mention suivante : « Ces colorants peuvent avoir un effet nuisible sur l’activité et l’attention des enfants. » sur les emballages des produits contenant du E110, E104, E122, E129, E102 et E124.
La surconsommation de phosphates, de sel, de lait, de gluten et de glutamate peut aussi être liée aux problèmes de comportement que rencontrent certains enfants : hyperactivité, irritabilité, problème de concentration…
Malgré ces propositions, vous rencontrez une difficulté à gérer vos enfants pendant le confinement ? Pensez à une consultation, qui permettra de denouer le problème.
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